dimanche 11 novembre 2012

Pourquoi on ne nous dit rien ?





Je sais : je l'ai déjà dit et je le répète souvent, un enfant ce n'est pas QUE du bonheur.

Il semblerait que (presque) tous les parents soient d'accord, mais force est de constater la persistance de cette conspiration.
En même temps, je fais ma grande, mais je ne me vois pas sortir ce qui va suivre à une copine sur le pont d'accoucher. D'ailleurs, E., oui TOI ! File d'ici et reviens dans quelques semaines, quand ton bébé sera là !

Il y a eu plusieurs naissances autour de moi ces derniers jours et je me suis plongée dans les souvenirs du tout début avec ma fille. Cette émotion unique lors de la rencontre, ce sentiment de bonheur intense et incomparable... Alors ça, on m'en avait parlé. En revanche, on m'avait tu certains autres faits pourtant ô combien intéressants :

-la fatigue, dès le début ! je me souviens encore de la première nuit à la mater, je dormais profondément (il fallait tout de même récupérer !) et tout à coup, des petits cris ! Ha mais Oui, le baby is out, il faut le nourrir ! Là, tu as le choix entre prendre ton temps (en même temps, tu es un peu en kit alors tu ne vas pas non plus faire le marathon) et te lever doucement ou te magner le cul avant que la sirène de l'estomac qui meurt de faim ne se déclanche

-le stress : merde, merde, comment on fait avec le biberon tout prêt ???? ha, on enlève l'opercule puis on visse la tétine / oh non j'ai mis mes doigts sur le goulot, mon bébé va attraper pleins de microbes non ? Ha non, il crie encore plus fort, bon aller je lui donne quand même (en vrai tu prends un autre bib' pour avoir la conscience tranquille)

-les pleurs. Pas ceux du bébé, mais les tiens. Tu vas pleurer, avoir le blues, te dire que tu regrettes, que tu aimais bien être enceinte et que maintenant c'est fini... Tu vas dé-pri-mer.

-les pleurs de bonheur. Deux secondes après la déprime, tu réaliseras comme ton corps est merveilleux d'avoir donné la vie (comme si tu étais unique) ; tu verras ton petit bout et tu pleureras de joie devant son petit minois. 

-la haine : tu vas détester tous ceux qui te disent des trucs à la con genre "petits enfants, petits soucis". Bien sur, mais là je n'ai pas envie d'imaginer mon enfant en mode ado rebelle, vois-tu Madame Dekoijmemêle? J'aimerais régler dans un premier temps ses problèmes de coliques, RGO and co qui pour moi, actuellement, sont de GROS soucis. Merci.

-le désespoir : pourquoi les autres s'en sortent et pas MOIIIIII ? Alors petite confidence : on est toutes / tous dans la même merde le même bateau et il n'y a pas de meilleur / moins bon parent. Chacun fait ce qu'il peut avec ce qu'il a.

Et malgré touuuuuut ça, je rêve d'un deuxième enfant (dans quelque temps)... Comme quoi, c'est pas si terrible et... ça vaut le coup !

G.M




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